Quelques comptes de photographie de rue à suivre sur Instagram
Aucun adage moderne autre que « Nos cités ont du talent » ne serait mieux à même de décrire l’essence de ces pages Instagram si particulières. Elles attirent l’œil par la spontanéité, non seulement de la prise de la photographie mais aussi du modèle. La réalité est ici directement montrée, sans artifice, sans faux-semblant, sans mise en scène. Tous ces photographes sont issus de banlieues, de quartiers, de cités, ils connaissent leur sujet et n’ont donc rien à feindre dans leur art. Si vous êtes adeptes de véracité, voici une sélection de quelques pages de photographies de rue à suivre sur Instagram.
Bishop nast est originaire de Clichy-sous-Bois. Ses photographies prises à l’argentique (pour conserver le côté « brut »), captent les mères de famille aussi bien que les petits du quartier, en passant par les paires de sneakers et les motos. Son compte donne une image inhabituelle de la vie en cité : vivante colorée et bienveillante.
Linstable photographie est originaire de Créteil. Son travail narre la vie banlieusarde quotidienne. De ses photographies se dégagent une certaine douceur, il y a sur son compte un aspect presque familial : des enfants, des mamans, des sourires. Des images touchant à la poésie visuelle, décrivant à merveille la beauté de nos cités.
Yanis Dadoum est originaire d’Épinay-sur-Seine. Il confie ne pas chercher « à faire de belles photos ». Des images capturées sur le vif, des instants réellement vécus emplissent sa page Instagram. Inspiré par l’esthétique des 90’s et 2000’s, son travail comporte une touche old school, rendant le tout particulièrement singulier.
Le collectif L’œil flingué se compose des photographes : Acupilture, LA dramstars, Linstable photographie et Cebos Nalcackan. Ce compte comporte donc différentes visions, différentes idées, différents objectifs. Un seul thème est unanimement représenté : la rue et sa réalité.
Arnold92s est originaire d’Asnières-sur-Seine. Ses photographies sont prises lors de tournages pour le média dont il est le créateur : L’écho des banlieues. Pour “dénoncer”, me dit-il, les photos sont un reflet de ce dont il est question dans chaque vidéo, la démarche est engagée, ses photos sont elles, brutes, magnifiant les sujets.
Soraya Assae Evezo’o
À lire également sur Artistik Rezo : Collectif l’œil flingué : “Et si la photographie était une invitation à revenir à l’essentiel ?” par Soraya Assae Evezo’o
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